Les « malfatti » sont des gnocchi typiques de la ville de Sienne en Toscane.
Ils sont verts, grâce aux épinards, un peu plus grands des gnocchi de pomme de terre et plus délicats de ces derniers.
Le nom « malfatti » veut dire « mal faits » en italien et indique la forme irrégulière de ces gnocchi qui sont ronds comme des boulettes mais pas complètement lisses.
Ils font partie de la cuisine italienne pauvre et « di magro » (cuisine maigre) typique de la période du Carême et sont similaires aux gnudi (qui sont les « malfatti » de Florence ;-) dont je vous avez parlé il y a quelques temps, dans ma recette des Gnudi de cresson et ricotta de boufflonne.
Les malfatti se marient à merveille avec le beurre de sauge, qui est donc l'assaisonnement le plus courent et traditionnel pour les déguster.

Ce mois de mars est en train de passer à la vitesse de la lumière, je cours après le temps, avec un emploi du temps chargé pendant la semaine (...comme tous les travailleurs je crois ;-).
Quelle joie alors ce week-end, où j'ai enfin trouvé le temps pour me poser et préparer cette tarte. Bien qu'elle fasse partie de mes tartes préférées, je me suis rendue compte de ne l'avoir encore jamais publiée.
En Italie on l'appelle « torta sbriciolata » et on la décline avec toute sorte de farce.
Le « briciole » sont des miettes, « sbriciolata » veut dire « en miettes » en faisant allusion à la pâte qui recouvre cette tarte.
Il s'agit d'une pâte à crumble qui change des classiques croisillons qu'on poserait en Italie sur la farce de cette tarte pour en faire une « crostata » (tarte à croisillons).
J'adore préparer cette tarte avec des pommes caramélisées aux rhum ambré qui les parfume agréablement. Cette tarte est idéale pour le petit déjeuner et encore plus pour l'heure du thé, avec lequel elle s'accompagne à merveille.

….ou « pollo stufato » comme on dirait en Italie.
L'envie de marier le poulet aux topinambours pour en faire un excellent plat mijoté c'est mon amie Sophie qui me l'a fait venir, après m'avoir fait goûter un délicieux tajine qu'elle a préparé en suivant la recette du tajine de poulet aux topinambour de notre amie commune Minouchka.
Depuis, je n'ai fait que penser au mariage entre le poulet et le topinambour dans un plat mijoté : c'est tellement bon!
J'ai donc bouillonné quelques jours autour de l'idée de refaire un plat similaire à celui que j'avais gouté, mais en le revisitant un peu à ma manière.
Je n'ai pas pu m’empêcher d'y mettre ma patte italienne ;-)
Et voilà donc comment ma version de mijoté de poulet à l'italienne est née, avec les ingrédients de ma terre pour agrémenter le mariage entre poulet, topinambour et pommes de terre : voici donc des olives noires, du concentré de tomates, du romarin, du thym et de la sauge pour parfumer.
Le résultat est un plat bien savoureux, à déguster en hiver et jusqu'à fin mars que les topinambour sont encore de saison et les températures ne sont pas encore printanières.

Le gâteau de pommes de terre est un gratin farci et gourmand très répandu en Italie, surtout dans la cuisine napolitaine et sicilienne.
Plutôt riche et irrésistiblement savoureux, on le déguste comme plat unique et il est idéal aussi pour le buffet d'un apéritif dînatoire.
Certains attribuent l'origine de ce gâteau salé aux « monzù » (version italianisée de « Monsieur ») qui étaient les chefs français ou d'école françaises qui cuisinaient au royaume des Bourbon de Naples et de Sicile en 1700.
D'autres veulent qu'il soit né grâce aux sœurs clarisses du Monastère de Sainte Claire de Naples, créatrices aussi d'une autre fameuse recette dont je vous avais parlé il y a quelques années : le « gatto' di Santa Chiara ».
Celles ou ceux donc qui inventèrent le gâteau de pommes de terre ne sont pas certains, mais ce qui est sûr c'est que ce gâteau est né à Naples il y a quelques siècles.
Depuis il est devenu typique de la cuisine du sud d'Italie et populaire dans la cuisine familiale, tant qu'il en existent une infinité de variantes.